François Rebsamen, le ministre du Travail a dû quitter précipitamment un salon «Paris pour l’emploi» qui se tient jeudi et vendredi sur la place de la Concorde à Paris. Accueilli par des intermittents et des précaires, il a été obligé de battre en retraite.
Selon les témoins sur place, le ministre du Travail a commencé sa visite des stands mais s’est rapidement trouvé face à une trentaine d’intermittents du spectacle et de précaires avec des pancartes. Les manifestants qui ont scandé «Rebsamen’à rien» portaient de petits écriteaux dont plusieurs vilipendaient le Medef.
Le ministre du Travail a alors été «exfiltré» par le service de sécurité. Selon la Coordination des intermittents et précaires (CIP), trois manifestants ont été interpellés.
Selon son entourage, François Rebsamen a «regretté que cette intrusion l’ait privé du dialogue avec les recruteurs et les demandeurs d’emploi». Et qu’il avait préféré partir «pour ne pas perturber le bon déroulement du forum» où plus de 10 000 offres d’emploi et 2 000 recruteurs sont rassemblés.
Peu après l’incident, la CIP d’Ile-de-France a annoncé dans un communiqué qu’elle occupait le salon pour demander notamment l’abrogation de la nouvelle convention d’assurance chômage, entrée en vigueur le 1er juillet et qui durcit, entre autres, le régime des intermittents. Cette convention avait été signée par le Medef et plusieurs syndicats (FO, CFDT et CFTC) le 22 mars 2014 et agréée par le gouvernement le 26 juin.
Article publié dans Le Parisien, le 03 Octobre 2014