Représentation

La représentation collective des chômeurs et précaires

Positions générales

Les  chômeurs  et  les  précaires,  qui  font  l’objet  de  très  nombreux  devoirs  et  même  de  très nombreuses contraintes, n’ont pas, en retour, de véritables droits d’expression : tant sur la manière dont ils sont accompagnés que sur le fonctionnement des institutions qui les accompagnent, et même moins encore la possibilité de participer aux décisions qui impactent toute leur vie.

De plus, les chômeurs, qui espèrent que leur situation sans emploi soit la plus brève possible, ont plus de difficultés que d’autres à se réunir et à se défendre collectivement. Pourtant, quelle catégorie d’actifs connaît concomitamment autant de difficultés que ceux qui ont été privés d’emploi ? Ils subissent la perte d’argent et de rôle social, la culpabilisation et, depuis quelques années, un durcissement grave du contrôle qui pèse sur eux. Ils devraient donc, plus que les autres, être soutenus, défendus et représentés devant les pouvoirs publics qui décident de leur accompagnement et de leur indemnisation.

Les comités de liaison Pôle emploi

Le Conseil national de lutte contre les exclusions

Une nécessité pour la société, un défi pour les politiques publiques

Depuis de longues années et avec une grande constance, le MNCP soutient que la participation des chômeurs et des précaires aux politiques publiques les concernant, non plus seulement à leur application mais aussi à leur définition, leur pilotage et leur évaluation, est indispensable, et que leur avis construit sur les structures les accompagnant et les représentant est absolument nécessaire.

Pour atteindre ce but et rendre cette participation efficiente, il est fondamental que les usagers soient organisés collectivement et soutenus matériellement par les puissances publiques, que leur expression  syndicale  – au  sens  premier  du  terme  – soit  entendue  et  constitue  un  utile  et indispensable contre-pouvoir à l’Institution,  que leur  parole soit construite par la réflexion et l’expérience communes et que leur participation impacte réellement le fonctionnement des structures et des politiques qui les concernent.