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Chôm’actif au cœur de la mobilisation sociale (Clermont-Ferrand)

Depuis le début du mouvement contre la réforme des retraites et même celui des gilets jaunes, l’association du MNCP à Clermont-Ferrand, Chôm’actif, est très mobilisée. Au cours de la manifestation le 16 janvier dernier, elle a pris la parole pour rappeler les difficultés auxquelles sont confrontés les chômeurs et précaires. L’occasion évidemment de parler retraite mais également réforme de l’assurance chômage. Retour sur leur prise de parole.

Sale temps pour les chômeurs et précaires

Le chômage et la précarité du travail concerne aujourd’hui en France toutes catégories confondues 6 400 000 personnes soit plus d’1 personne active sur 5, et non pas seulement 3 millions de personnes, comme on l’entend trop souvent ; Un mensonge d’état relayé trop souvent par les médias officiels !

Aujourd’hui on est au chômage tout en travaillant de manière précaire ; des petits boulots : 85 % des offres emplois sont en CDD, et parmi ceux-ci : 70 % sont moins d’1 mois, 30 % à la journée.

Derrière tous ces chiffres, il y a des visages, des personnes, jeunes, moins jeunes, des retraités qui gagnent très peu : 30 % des retraités ont une pension inférieure à 1000 euros brut par mois.

Tous des gens qui galèrent, qui survivent avec des aides toutes aussi misérables, des personnes qui angoissent, qui se demandent avec quoi ils vont pouvoir nourrir leur famille à la fin du mois, payer leur logement, se soigner… les invisibles.

« Pas d’emplois, pas de revenus – pas de revenus, pas de retraite »

Dans notre département, 57 000 personnes sont inscrites à Pôle emploi, à Clermont-Ferrand, plus de 25000. Et Tout cela parce qu’une très petite minorité de gens, moins de 1% de la population – les premiers de cordée – s’enrichit comme jamais, et spécule avec le produit de notre travail sur les marchés, plutôt qu’investir pour l’intérêt général et pour la qualité de notre environnement.

En créant un million d’emplois, de vrais emplois, pas de petits boulots, des CDI à temps plein, dans plein de domaines où les effectifs manquent, la santé, l’éducation, la lutte contre le changement climatique et pour l’écologie. On pourrait améliorer la qualité de la vie de plein de gens et on supprimerait le déficit des retraites, par l’accroissement des cotisations sociales qui en découlerait.

Avec la réforme de l’assurance chômage, plus de 11.000 personnes risquent de se retrouver au RSA dans le Puy-de-Dôme

La réforme de l’assurance chômage, entrée en vigueur le 1er novembre dernier, est le plus grand coup de massue que les chômeurs aient connu depuis plus de 40 ans. Ce sont plus de 1,4 millions de chômeur.es qui vont perdre des droits pour lesquels ils ont pourtant cotisés ; dans notre département, plus de 11 000 personnes risquent de se retrouver au RSA. 

Quant à la retraite à points, qu’en sera-t-il pour celles et ceux qui aurons travaillé insuffisamment du fait de périodes de chômage sachant qu’aujourd’hui 85% des emplois proposés sont des contrats courts « pas d’emplois, pas de revenus – pas de revenus, pas de retraite ». Certes le régime actuel ne leur est pas non plus favorable et on doit l’améliorer, beaucoup de gens précaires, chômeurs, retraités, vivent en dessous du seuil de pauvreté, soit 1050 euros par mois.

Le mouvement social actuel qui a commencé il y a un an avec le mouvement des Gilets Jaunes a remis sur le devant de la scène toute la question sociale : celle des inégalités sociales.

Nous exigeons :

  • l’abrogation de la réforme de l’assurance chômage ;
  • le retrait du projet de retraite à points ;
  • la retraite à 60 ans sans malus, en prenant en compte dans la méthode de calcul les 10 meilleures années comme cela était jusqu’en 1993 ;
  • l’indexation des pensions sur les salaires, et aucune retraite inférieure au seuil de pauvreté soit aujourd’hui 1050 euros par mois et par personne, sans conditions, quel que soit le nombre de trimestres cotisées.

2 Responses

  1. Oui +++++++ Je suis personnellement seniore (62 a, seule, ) en chômage partiel, en 22 : secteur agricole, maraîcher, maritime… Je me suis mise en activité indépendante, tourisme hélas saisonnier. Parcours de vie pas simple ; pas assez de trimestres cotisés. Je dois donc « galérer » jusque 67 ans pour avoir droit à une retraite de 750 euros… (depuis installation en Bretagne, rémunérations au minimum, dévalorisation ++). Travailler plus est une aberration qd on sait que le travail se précarise ++, c’en est fini des longues carrières, des milliers d’emploi sont supprimés etc… Mais ce gvt ne veut rien savoir et il méprise les derniers de cordée. Vs n’avez pas d’antenne dans l’ouest ? Soutien ++++++ Et partante pour agir…

    1. Bonjour Madame. En Bretagne, nous avons des associations à Morlaix et à Rennes. N’hésitez pas à consulter la carte de nos associations et à vous rapprocher de l’une d’entre elles.

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