Le 23 avril, plusieurs de nos camarades de l’APEIS Paris et Gironde (Association pour l’emploi, l’information et la solidarité des chômeurs et travailleurs précaires) sont venus nous rendre visite dans les locaux de la fédération du MNCP, à Paris. Et c’est toujours un plaisir de les recevoir !
Suite à un constat commun, une réflexion a été lancée sur l’avenir de nos luttes communes autour de la défense des droits des chômeurs. La suite des élections n’apporte rien de bon quant à la situations des chômeurs et précaires. Aussi nous faudra-t-il redoubler de vigilance pour tenir bon face à la perte éventuelle de droits qui auraient pu pourtant nous paraître acquis. Le regard sur les chômeurs et le chômage en général est toujours plus hostile de la part du grand publique et les politiques à venir ne feront que renforcer cette image.
Droit au chômage, RSA, âge de la retraite, contrats précaires… Des sujets abordés en campagne électorales mais délaissés le reste du temps. Aussi, l’avènement de l’auto entreprenariat, la dévaluation du sens de certains mots ou leur remplacement par de nouveaux rendent plus difficiles leur acceptation aux yeux de l’opinion publique. « travail », « assistanat » au lieu de « précarité », « charges sociales » « au lieu de « cotisations », « bénéficiaire » au lieu de « allocataire »… Tant de points qui participent toujours plus à briser le moral et la force de collectifs défendant les droits des chômeurs et des précaires.
Face à ses constats, il nous faut entamer une réflexion et une remise en question sur nos méthodes, notre organisation. Revoir nos méthodes d’action pour mieux informer, alerter et remobiliser le grand publique autour de nos luttes.
Après deux années de COVID et de confinement, les réunions et rencontres nous apparaissent comme déterminantes dans la manières dont nous nous mobilisons. Si la pandémie a affecté la mobilisation, nous tâchons de faire en sorte qu’elle reparte plus que jamais.
2 Responses
Sans une lutte massive, unitaire et solidaire nos acquis s’effilochent et finissent par disparaître. Cette lutte doit être menée nationalement certes, mais aussi localement. En agissant localement la PQR (presse quotidienne régionale) se fera l’écho des actions, ce qui n’est pas le cas lors des manifestations parisiennes. Et plus nos actions seront popularisées, plus nous avons de chances de mobiliser dans nos régions et d’augmenter le nombre de camarades s’inscrivant dans cette dynamique de lutte. Bon !, Il est facile d’émettre ce genre de proposition mais je pense que si nous ne nous en donnons pas les moyens, nos adversaires peuvent continuer à dormir tranquillement sur leurs deux oreilles.
Salut à tous, remarquables en vos engagements impérissables.
Je vous confie mon besoin fondé, et possiblement pas isolé. Communiquer sous une forme ou une autre, à nous tous, que la voie brune héritée de son père, vaguement dédiabolisée et toujours axée sur la préférence nationale, ne conçoit le début d’aucun dénouement viable, honorable, aux misères faites notamment aux précaires. Considérant qu’aucune identité collective n’est un adn ni une donnée de la nature, il est banal de savoir qu’elle est notre construction permanente, quelque soit le périmètre concret, incarné, de notre audience. Et que cette construction qui fait votre bonne mine et votre compagnie estimable sait résister par l’argumentation à la paresse qui peut nous guetter, en tout cas poindre, peu ou prou, même dans nos rangs ou parmi le public qui nous croise. Genre, on l’a pas essayée, on peut pas dire, son score à considérer, etc. En effet, son score croissant dans le grand public. L’ancienneté de la précarité peut être le facteur social de manière variées de se mobiliser, de colérer voire de chercher… charisme parmi les candidats nationaux.
Merci pour votre attention, votre goût et notre souci des autres. Notre soin qui va bien à notre teint.