Organisations de chômeurs (AC, APEIS, MNCP, CIP-IDF, Recours Radiations) et syndicats (Solidaires, Sud Culture, Sud Emploi, FSU/SNU Pôle Emploi) ont tenu ce mardi 11 mars une conférence de presse afin d’exprimer leur colère et leur inquiétude face à l’évolution des négociations sur l’assurance-chômage, dont les grands absents ont été une nouvelle fois les premiers concernés !
Nous exigeons de nouveaux droits pour tous ! Nous ne pouvons nous satisfaire de modifications à la marge. Une refonte totale du système d’indemnisation, seule à même de répondre à l’urgence sociale, est indispensable pour faire face à la situation durablement dégradée du marché de l’emploi, rare et précaire. Aujourd’hui, moins d’un-e chômeur-euse sur deux inscrit-e à Pôle Emploi touche une indemnisation alors que l’UNEDIC prévoit 63 200 chômeurs-euses de plus en 2014.
Les droits rechargeables, faible contrepartie aux larges reculs du droit du travail accordé au patronat dans l’ANI signé en 2013, doivent être mis en place selon le principe « Un jour indemnisé – un jour cotisé ». Mais c’est le système dans son ensemble qui doit être revu pour garantir à chacun un revenu de remplacement, au minimum à hauteur de 80% du SMIC brut (allocations chômage et minima sociaux). Pour faire face à l’urgence, nous demandons le rétablissement du fonds social pour les chômeurs.
Les chômeurs et précaires, intermittents, intérimaires, contractuel-les ne paieront pas la facture de l’UNEDIC ! Nous demandons une augmentation des cotisations patronales et une taxation substantielle de tout recours abusif aux contrats courts et précaires. Tous les revenus du capital doivent être taxés pour un financement élargi de l’UNEDIC.
Nous appelons à la mobilisation pour les prochaines réunions de négociations UNEDIC ! Prochaine mobilisation : jeudi 20 mars.
Communiqué du mardi 11 mars 2014