
La Maison des chômeurs, lancée par l’association Créer, ce Comité pour une répartition équitable de l’emploi et des revenus, fête ses 20 ans.Samedi, salle Guillaume-de-Nogaret, après l’assemblée générale, les candidats aux municipales sont invités à échanger avec les participants. L’objectif : “replacer les questions soulevées par le développement massif du chômage et de la pauvreté au cœur du débat politique, dans une vision plus globale et solidaire”. Et précisément, localement : “Quels moyens comptez-vous mettre en œuvre pour une meilleure prise en considération des chômeurs et précaires par les services sociaux de la ville ? Quid de l’emploi, des logements, de la santé, des transports ? Et de la culture, des loisirs ?” Aux dernières nouvelles, la plupart des candidats devraient y être présents ou représentés.
L’occasion, aussi, de faire le point sur “20 ans de lutte et de défense des droits”. Avec, en toute première ligne, l’emblématique coordinatrice de la structure : Jacqueline Balsan. Qui se souvient : “Notre premier local a été ouvert en plein cœur du quartier Figuerolles. En 1998, nous nous sommes installés près de la gare, rue Levat. Après un bref passage rue Leenhardt.” Problème : “Nous devons louer à un privé. Pour un coût d’environ 16.000 € l’an. Autant dire un emploi possible. Malgré nos multiples demandes d’un local associatif auprès de la mairie.”
Dernier recours pour le chômeur en détresse
Depuis tout ce temps, la maison a multiplié les actions de solidarité, de formation, d’accueil. Et tout simplement d’écoute. “Pour les chômeurs en pleine détresse, nous sommes souvent le dernier recours.” Et d’ajouter : “Nous ne sommes pas une association pour chômeurs mais une association de chômeurs.” Avec cette conscience de devoir se substituer bien souvent au service public. Et pour philosophie d’aller au-delà de ce qui pourrait ressembler à une simple forme d’assistanat. “Même si les exclus sont de plus en plus exclus, on inclut chaque personne dans un processus de recherche active de travail.” Tant d’années à soutenir “tous ces gens qui n’ont pas droit à la parole. Y compris lorsqu’il s’agit des négociations Unedic. Vingt ans à se battre contre ce véritable gâchis humain.”