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Les vœux gouvernementaux pour 2019 : « Des sanctions pour les chômeurs ! »

Le dimanche 30 décembre dernier, avec une discrétion bien digne de la trêve des confiseurs, le gouvernement, qui sait s’occuper des vrais problèmes et gérer les vraies urgences comme nous le constatons tous depuis le 17 novembre dernier, n’a rien trouvé de mieux que de ressortir la machine à stigmatiser et à broyer les chômeurs.

Fidèle à la politique détestable qu’il mène sur ce terrain depuis des mois, le gouvernement considère encore que le principal problème du chômage, ce sont les chômeurs. Il essaie de faire croire que le chômage, c’est la faute des chômeurs, et que c’est en leur tapant dessus qu’on va les faire avancer !

Non. Quand on tape sur la tête de quelqu’un, on l’enfonce ! Et c’est bien ce qui va se passer avec ce décret aussi inique et dérisoire que ridicule et inefficace.

Partant de l’idée absurde que si les chômeurs chôment, c’est parce qu’ils le veulent bien, le gouvernement a décidé un alourdissement inacceptable des sanctions :

  • Doublement de la durée de radiation sur le sujet de la recherche effective d’emploi,
  • suppression – et non plus suspension et report – des droits au chômage en cas de radiation,
  • abandon du critère de l’ancien salaire de la personne pour qualifier une offre de « raisonnable » et obligation de se limiter au salaire moyen pratiqué sur le secteur géographique

Imaginer qu’en privant de revenu un chômeur, on va l’aider à retrouver un emploi, est une honte, une absurdité et un acte grave de division de la société qui, dans la période que nous connaissons, n’en a guère besoin.

Le MNCP exige donc le retrait pur et simple de ce décret.

Par ailleurs, ce décret annonce sans aucun doute une future convention d’assurance chômage particulièrement injuste et dure pour les chômeurs. Le MNCP renouvelle donc sa demande que les chômeurs soient enfin associés aux discussions sur leurs droits, et dans un premier temps d’être enfin reçu par la Ministre du Travail qui continue, depuis son entrée en fonction, d’ignorer les chômeurs et leurs organisations.

 

Contacts Presse :
Jacqueline Balsan 0684953408
Pierre-Edouard Magnan 0679916318

2 réponses

  1. Quelqu’un.e s’est-ellil posé la question de la constitutionnalité de la lois sur « l’offre raisonnable d’emploi » ? La constitution affirme que l’on a DROIT a un travail suffisamment rémunérateur. En abaissant les prétentions salariales * et en accroissant les délais de route et leur coût, cela va à l’encontre de la constitution.
    *Ce qui nie la notion de qualification – replacée de plus en plus par la notion subjective de « compétences »…

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