Mme Le Pen, Présidente du parti d’extrême-droite français le Front National, vient de déclarer que l’accueil des réfugiés venus de pays en guerre était « un crachat au visage des chômeurs français et européens ».
Cette tentative de récupération des chômeurs et précaires par ce parti politique est intolérable, et cette énième déclaration est la goutte d’eau amère qui fait déborder le vase nauséabond des déclarations de haine propre à cette famille politique.
Le Mouvement national des chômeurs et précaires (MNCP), fédération d’une quarantaine d’associations de chômeurs et précaires qui accueillent plus de 100 000 personnes chaque année, rappelle que, comme chômeurs et précaires, nous connaissons bien ce que sont l’ostracisme et l’exclusion. Les chômeurs et précaires ne voient pourtant aucune inégalité entre les êtres humains comme entre les précaires, et condamnent tous les rejets : il n’y a aucun tri acceptable parmi ceux qui souffrent, qui peinent et qui meurent de faim.
Les chômeurs et précaires sont des citoyens libres de leurs idées et de leur vote. Mais il est certain que leur précarité ne saurait les égarer dans les marais malsains de l’extrême droite. Le repli sur soi, le rejet de l’Autre, l’individualisme égoïste et la haine sociale ne seront jamais l’attitude des chômeurs et des précaires, ni de leurs organisations collectives.