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Lancement d’une consultation sur la réforme de l’assurance chômage et ses impacts

Alors que les premières mesures de la réforme de l’assurance-chômage entrent en application, nous nous associons avec d’autres (ATD Quart Monde, la CFDT, l’UNSA) à l’initiative de Solidarités Nouvelles face au Chômage (SNC) et lançons une grande consultation des chômeurs et précaires sur la réforme et ses conséquences. La plateforme sera en ligne dès le 1er novembre.

Conditions d’ouverture des droits, calcul du montant et de la durée d’indemnisation, rechargement des droits … Les nouvelles règles de l’assurance chômage vont affecter durement les hommes et les femmes qui connaissent le chômage. Les impacts présentés par l’Unédic le 24 septembre dernier, confirment en effet les craintes déjà exprimées par les associations et les organisations syndicales. Au total, ce sera un chercheur d’emploi indemnisé sur deux, soit près de 1,3 millions de personnes qui seront touchés par la réforme. Nombreux sont ceux qui perdront leurs droits (200 000 exclus du régime) verront leur accès à une allocation reportée (210 000 de 5 mois en moyenne) et leur allocation raccourcie en durée (300 000) avec le risque de basculer vers le RSA. A compter du 1er avril 2020, 850 000 chercheurs d’emploi supplémentaires, parfois déjà touchés par les premières mesures, verront le montant de leur allocation baisser de 22% en moyenne, et pour certains de moitié.

Evaluer les conséquences directes et concrètes des nouvelles règles

L’inquiétude est donc grande quant à ces nouvelles mesures qui se révèlent très sévères pour les chercheurs d’emploi et qui vont particulièrement pénaliser les personnes les plus en difficulté. C’est pourquoi Solidarités Nouvelles face au Chômage, ATD Quart Monde, la CFDT, l’UNSA, le MNCP et la Fédération des acteurs de la solidarité ont ensemble souhaité consulter les personnes au chômage afin d’évaluer les conséquences directes et concrètes de ces nouvelles règles sur leur vie quotidienne. Réalisée en deux vagues, cette consultation permettra également de rendre compte des difficultés réelles rencontrées par les personnes au chômage pour accéder à l’emploi et permettra d’évaluer leurs attentes et leurs besoins pour faciliter leur retour à l’emploi.  Accessible sur la plateforme SNC Expressions dès le 1er novembre 2019, la consultation permet deux modes de contribution anonymes :  un témoignage libre sur la réforme de l’assurance chômage et un questionnaire, composé de 40 questions et diffusé en deux vagues (1er novembre 2019 puis 1er avril 2020) pour suivre le calendrier de mise en œuvre de la réforme

« Le chômage n’est pas un choix »

Avec cette consultation, SNC et les organisations partenaires souhaitent alerter sur l’ampleur sans précédent de cette réforme qui a été bâtie par le gouvernement sur l’idée que des règles plus sévères permettront d’induire des « changements de comportements » de la part des personnes au chômage, autrement dit un retour à l’emploi plus rapide. Pour Vincent Godebout, Délégué général de Solidarités Nouvelles face au Chômage « Cette réforme repose sur le principe parfaitement erroné que les chercheurs d’emploi choisissent de ne pas travailler. Il est donc urgent de rappeler que le chômage n’est pas un choix et que le régime d’assurance chômage doit, contrairement à ce qui s’annonce, protéger celles et ceux qui sont le plus exposés au risque. Au vu de l’importance des enjeux et compte tenu du nombre de personnes et d’organisations concernées par cette réforme nous avons choisi de réaffirmer ensemble notre désapprobation quant à cette réforme injuste et d’en suivre les impacts concrets sur la vie de centaines de milliers de chercheurs d’emploiNous évaluerons ensuite ses impacts pour proposer une première restitution dès le 1er avril 2020. »

Les ASSOCIATIONS ET ORGANISATIONS partenaires :

SNC
ATD Quart Monde
Fédération des acteurs de la solidarité
CFDT
UNSA
MNCP

Calendrier de la consultation

Ouverture de la consultation (vague 1) : 1er novembre 2019
Communication des premiers résultats : 1er avril 2020
Ouverture de la consultation (vague 2) : 1er avril 2020
Publication des résultats complets : 1er janvier 2021 

Contact presse :

Pierre-Edouard Magnan : 06 79 91 63 18 / pierreedouard.magnan@gmail.com

5 réponses

  1. Bonne initiative ;Petite proposition ,allez-vous appeler à manifester le 5 décembre?? Cela me parait indispensable ,nous sommes nombreux : soyons visible et motivés dans la lutte pour le peu de droits qu’il nous reste!!

  2. Bonjour,
    Il est dommage que pas de communication avant le 1er Avril 2020 date de la mise en place de la 2ème partie de cette réforme inique.
    Il est aussi dommage de voir ici la CFDT, l’UNSA, alors qu’un recours au Conseil d’Etat a été fait par d’autres organisations syndicales, dont vous ne parlez pas, et dont le rendu n’a pas été encore à ce jour, 31/10/2019.
    Merci quand même.

  3. Initiative intéressante : celle de faire paraître au grand jour les réalités vécues par les chômeurs, au-delà des statistiques froides et des commentaires humiliants pour les personnes au chômage, comme si c’était de leur fait !

  4. J’ai été interviewéé par une journaliste pendant 2 h le 31/10/19 pour expliquer concrètement la gravité des conséquences que cela aura sur des personnes comme moi qui ne trouvent que des CDD. Le montage pour le JT a durée 30 secondes à peine juste pour entendre pas grand chose. On ne sait pas à qui s’adresser pour faire stopper cette catastrophe, dépréssions, endêtements, suicides en hausse à partir de 2020 si ils ne stoppent pas cela d’urgence.

  5. c’est une tragédie qui se profile avec ce nouveau système de calcul des indemnités chômage, ainsi que des conditions pour l’obtenir. Accroissement de la pauvreté, perte de logement, impayés des factures « assurance, mutuelle (et oui quand on fait des CDD de courte durée on paye sa mutuelle), entretien des véhicules, électricité, téléphone, chauffage, nourriture etc… etc…une personne payée au smic avec 6 mois de travail éparpillés sur 24 mois ou 36 (pour les séniors) se verront avoir une indemnité chômage de même pas 300 euros par mois. Dans certains départements ça va être catastrophique ainsi que dans les banlieues, sans compter les milliers de séniors qui vont se retrouver à perdre tout. Il y a urgence à ce que les médias s’empare de ce gigantesque raz de marée

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