Le 30 décembre dernier, un décret a été publié au Journal Officiel modifiant les règles d’indemnisation du chômage. Il constitue une nouvelle violente attaque contre les chômeurs et précaires. Face à cela, le MNCP et ses associations réagissent, en tentant d’informer au mieux sur les conséquences de ce décret et plus globalement de la politique de ce gouvernement à travers sa réforme voulue de l’assurance chômage. Retrouvez le tract du mouvement sur le sujet.
Quand les motifs de radiation visent toujours plus de chômeurs en pointant
- L’absence à convocation,
- L’absence de recherche active d’emploi (qui n’est absolument pas définie),
- Le refus d’une offre raisonnable d’emploi (totalement arbitraire),
Et que les pouvoirs de sanction de Pôle Emploi sont renforcés et les peines alourdies avec :
- Des radiations de 1 à 4 mois, avec suppression pure et simple de l’allocation,
- Un Pôle Emploi qui juge et sanctionne, seul et comme il veut, les chômeurs,
- Et des possibilités de recours plus difficiles (délais raccourcis) et non suspensifs.
Le Mouvement National des Chômeurs et Précaires exige :
- La suppression de l’ORE, de l’obligation de recherche d’emploi et de la totalité de l’article L5412-1 du code du travail sur les radiations,
- La réduction du contrôle à la seule lutte contre la fraude délibérée (fausses déclarations et fraudes financières) d’ailleurs négligeable face à la fraude fiscale ou des employeurs,
- L’interdiction des sanctions pécuniaires (comme pour les entreprises…)
- La sortie du contrôle de Pôle Emploi pour rétablir la confiance et centrer Pôle Emploi sur sa mission principale : l’accompagnement,
- La création d’un véritable droit à la défense pour les chômeurs et les précaires face aux institutions (comme demandée par le rapport du défenseur des droits en 2017).
Et pour tous les précaires, quelle que soit leur situation :
- Une hausse immédiate des minima sociaux de 200 euros (RSA, AAH, ASS, minimum vieillesse…)
- Une revalorisation des salaires qui ne cessent de baisser pour une majorité d’entre nous
Rappelons-nous la réalité des chômeurs et des précaires :
« Avant de me demander de prouver que je cherche bien du travail, faites-moi la preuve que ce travail existe » (moins de 600.000 offres pour 6 Millions de chômeurs)
Nos associations permettent de mieux connaitre et défendre nos droits ; elles sont des interlocuteurs reconnus par Pôle Emploi et les diverses institutions ; elles peuvent vous accompagner dans vos démarches ou vos recours.
2 Responses
Ces nouvelles règles ne font que désavantager les demandeurs d’emplois. Ce décret ne propose aucune initiative évolutive prenant en compte le manque d’offres d’emplois dans notre pays. Interpellons les chômeurs sur cette situation avant de prendre de telles mesures.
Bonjour,
Je suis au RSA depuis 06/2018 et je suis en création d’entreprise. Ce matin, le 1er Février 2019 je viens de recevoir un courrier du conseil départemental d’Action sociale du Finistère (29) qui m’a attribuer le RSA qui me signale que désormais je dois m’inscrire à Pole Emploi, répondre aux convocations et de mettre en oeuvre les actions prévue dans le PPAE.
Je suis inscrit à Pôle depuis 2 ans et même si je n’ai pas d’allocation ARE ou ASS je vais à chaque convocations dont ma conseillère est super sympa. Aussi ce qui me dérange ici c’est que étant au RSA mais aussi en création d’entreprise depuis trop longtemps à mon goût mais je dois faire face à un développement de mon activité très long malgré moi, ce PPAE m’obligera à prendre n’importe quel job précaire car mes compétences dans mon secteur géographique ne sont pas du tout recherchés ce qui m’a conduit sur la création d’entreprise. A 436€ mensuel, j’ai déjà pas les moyens de me faire un plein de gazoil, dont ma voiture ne passe pas le controle technique car j’ai pour 2000 € de frais, elle part à la casse. Comme me disait ma conseillère Pôle Emploi, les créateurs d’entreprise au RSA doivent quand même faire un PPAE car dans leur logiciel, il n’y a pas de case pour eux ou il y a des conditions particulières m’obligerai à laisser tomber ma création d’entreprise qui me prends énormément de temps pour un job précaire ou pour la rue.
Nous sommes dans un état qui à une politique anti-pauvres : soit t’es riche, soit tu crèves.