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« Le chômage est une épidémie » (La Réunion)

 Article de presse

Le collectif Agir contre le Chômage poursuivait hier sa tournée des agences de Pôle emploi.

Après l’agence de Sainte-Marie au mois de décembre, Agir contre le Chômage (AC) s’est pointé au Pôle emploi de Saint-André, hier matin.

« On à mis en place une nouvelle stratégie pour permettre aux chômeurs de communiquer », indique Georges Arhiman, référent dans l’île du collectif national Agir contre le Chômage. La stratégie se décline sur deux axes : aller à la rencontre des demandeurs d’emploi pour leur présenter le collectif et pousser les institutions (préfecture, conseils départemental et régional) à recevoir les représentants locaux que sont Georges Arhiman, Benoît Mardemoutou et Jean-Pierre Técher.

La principale légitimité du collectif, ce n’est pas le nombre de ses militants, mais bien son abnégation à lutter contre « une société qui nous infantilise et nous déstabilise pour mieux nous écraser ». « On est sur le terrain depuis des années de combat. On veut se faire entendre par tous les moyens, parce qu’on subit cette forme de violence morale qu’est le chômage », insiste Benoît Mardemoutou.

Avec la disparition annoncée des contrats aidés, la menace d’une explosion sociale plane, prévient le collectif AC. « Ce sont les chômeurs qui sont malades et on s’aperçoit qu’on donne les médicaments aux patrons. Le chômage est une épidémie qu’il faut traiter comme telle », assène Georges Arhiman, qui poursuit : « les planteurs ou les commerçants ont leurs représentants, mais qui parle pour les chômeurs ? On a l’impression que les chômeurs sont devenus des racailles dans l’esprit des gens. On refuse la fatalité de cette situation-là, le chômage n’est pas une fatalité à la Réunion. »

Le collectif ne promet pas un retour au plein-emploi, comme tant de candidats à la présidence de la République, mais avance qu’à défaut d’un travail pour tous, il est possible de proposer une activité pour tout le monde. « On a des idées, mais on les garde pour nous pour l’instant », coupe Benoît Mardemoutou. Agir contre le Chômage souligne qu’avant d’être confisquées par des élus politiques, les idées de banque alimentaire ou d’emplois verts avaient été initiées par des chômeurs.

 

T.L. | Presse

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