La Maison de la Citoyenneté Mondiale a inauguré ce lundi 17 juin un nouveau local, rue Vauban pour accueillir les activités du Mouvement national des chômeurs et précaires, le comité des jeunes privés d’emploi et le CyberProjets pour réduire la fracture numérique.
[ Article publié le 20/06/19 dans DNA ]
« Ici, c’est un lieu, sous l’égide de la Maison de la Citoyenneté Mondiale, où la solidarité prime ; et ce n’est pas courant actuellement », a déclaré André Barnoin pour le Mouvement national des chômeurs et précaires (MNCP), à l’occasion de l’inauguration de ce local au 101 rue Vauban, en présence des représentants de nombreuses associations partenaires.
Les rendre acteurs
Différentes activités seront donc proposées dans ce local, « axées sur la solidarité et l’écoute des personnes les plus en difficulté. Cela correspond à un besoin de plus en plus pressant dans notre société où beaucoup de personnes sont en difficulté », souligne-t-il. Le but sera de considérer « les personnes comme l’interlocuteur central de leur problème, pour les rendre acteurs, leur donner envie de prendre leurs affaires en main ».
Différentes activités y seront donc proposées. Le MNCP tiendra une permanence pour aider les personnes au chômage qui rencontrent des difficultés dans leur vie quotidienne, face à l’administration et aux pouvoirs publics. Aide et expertise leur seront apportées (du lundi au vendredi de 9 h à 12 h et de 14 h à 17 h, sauf mardi après-midi et jeudi matin ; contact : 06 20 33 37 77 ou mncp.mulhouse@gmail.com).
Avec les jeunes
Le Comité des Jeunes Privés d’Emploi assurera l’accueil des moins de 25 ans, « qui ont à faire face à des problèmes spécifiques liés à leur tranche d’âge et entretiendra des relations avec les structures qui leur sont dédiées, telles que la Mission Locale, Sémaphore… ». Des permanences seront également assurées tous les mardis après-midi, pour mettre en place des projets et des activités, élaborées avec eux (Contact : 06 67 94 25 61 ou comitejeune@cjpe-mulhouse.org).
« Il existe une réelle fracture entre les jeunes en général et ceux qui sont en difficulté. Et il est difficile d’établir le contact. Ce lieu veut servir à cela, établir un lien entre ces jeunes et les autres générations ». C’est d’ailleurs un jeune, Lucas, qui se dit lui aussi « issu de la rue » qui participera à cette activité d’accueil, lui qui les côtoie. « Car ce n’est pas que ces jeunes ne veulent pas d’aide ; c’est seulement qu’ils ont d’autres choses à faire pour survivre ; ce n’est pas une vie. Sans parler des addictions, notamment l’addiction au risque, qui existent pour attirer l’attention… Le but ici, c’est de les aider à trouver un logement, un travail, un plan de vie, un train de vie correct. C’est une deuxième chance. »
CyberProjets
Enfin, ce nouveau local permettra de « pallier les fractures numériques et de soutenir des projets en émergence, mais aussi de créer du lien ». Des postes informatiques avec connexion internet seront en libre accès et un accompagnement individuel à la recherche d’emploi et aux démarches administratives, ainsi qu’une formation certifiante et personnalisée seront possibles pour les jeunes défavorisés, les personnes handicapées, les seniors, les femmes en situation précaire, les bénéficiaires des minima sociaux et les chômeurs de longue durée. Un salarié a été embauché pour 20 h par semaine, grâce à des financements du Fonds Social Européen, la CRESS et la Fondation Orange (permanence du lundi au vendredi de 10 h à 12 h et de 14 h à 16 h. Contact : 06 35 38 88 53, 03 67 26 21 57 ou cyberprojets@gmail.com).
« Il ne faut pas faire pour, mais avec les personnes », avance Roger Winterhalter de la MCM. Et André Barnoin de conclure : « il est difficile pour notre génération d’entrer en contact avec les jeunes qui ont grandi dans un monde si différent du nôtre, avec la montée du chômage et les régressions sociales. Il nous faut faire un effort d’imagination pour les comprendre, rétablir le lien, trouver un langage commun et les aider, car ils sont l’avenir. »
Michèle Marchetti | DNA | 20/06/19
Une réponse
Bonjour à André Barnoin et Roger Winterhalter de la part de Nicole Pradalier