Monsieur le Directeur Général,
Un article paru ce jour dans le Monde a ravivé brutalement nos inquiétudes concernant l’expérimentation du contrôle de la recherche active d’emploi que vous avez décidée l’été dernier. Le MNCP vous avait alors fait part, ainsi qu’à vos services, de son extrême réserve face à cette démarche, dont nous contestions l’utilité, dont nous déplorions les motivations et dont nous craignions alors les graves conséquences dans la relation entre les chômeurs et Pôle emploi.
Nous maintenons naturellement cette appréciation six mois plus tard. Mais cet article de presse ne peut que rajouter à notre refus d’une telle démarche. Si la réalité est conforme aux éléments publiés, nous voyons tous les errements que nous redoutions se démultiplier : appréciation de situations individuelles « à la tête du client » ou encore selon l’humeur du contrôleur, exclusion renforcée – si c’était possible – de celles et ceux qui n’accèdent pas à l’outil internet, indifférence complète aux réalités du marché de l’emploi et, plus grave, mise en place de grille et de fichier du « fraudeur-type ».
Devant de tels éléments, vous comprendrez que nous nous devons de vous interpeller, pour que vous puissiez nous répondre et nous apporter vos informations sur cette expérimentation lors du CNL du 6 mars prochain.
Espérant que vous entendrez les légitimes inquiétudes des chômeurs et que nous pourrons alors poursuivre un travail commun pour aller vers un Pôle emploi plus humain, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Directeur Général, nos sincères salutations.
Pour le MNCP, le Président,
Jacques-Henri VANDAELE