Depuis 9 mois, la ministre du Travail, Mme Pénicaud, n’a toujours pas trouvé le temps de recevoir les chômeurs et précaires. Mais elle est parvenue à prendre celui de s’exprimer dans la presse pour faire de la communication sur le dos de ces derniers en n’oubliant pas de les menacer une fois de plus.
Assurance-chômage à la sauce Macron : Les chômeurs menacés d’une indigestion de poudre de perlimpinpin! Que nous annonce-t-on ?
- Un droit à l’assurance-chômage pour les démissionnaires. Une belle promo qui cache en réalité une inévitable usine à gaz pour définir quelle reconversion ou quel projet d’entreprise pourra valoir à quelques 20 ou 30 000 chanceux une allocation : nous pouvons prévoir que le startuper aura plus de chance que l’agent d’entretien de gagner à cette loterie !
- Un droit au chômage pour les indépendants. Il s’agit en fait d’un RSA à peine amélioré de 6 mois pour celles et ceux qui seront en liquidation judiciaire et auront eu en amont un chiffre d’affaires dérisoire : ceux des indépendants qui n’attendent pas la faillite pour arrêter seront exclus, de même que ceux qui sont victimes des hasards de la vie. Face à des vraies situations de précarité, on veut nous faire croire que l’on va écoper la mer avec une petite cuillère !
- Un contrôle accru pour tous les chômeurs : dès qu’il ne s’agit pas d’un droit, c’est sûr, simple et clair. Comme, aux dires de la ministre, une infime minorité de personnes profiteraient du système, c’est pour une anecdote statistique que l’on va créer 400 postes, et rien pour tous les autres qui cherchent travail, formation et accompagnement. Pour avoir une chance d’être suivi par un être humain à Pôle emploi, il faudra donc désormais ne plus chercher d’emploi !
Le Mouvement National des Chômeurs et Précaires (MNCP) dénonce naturellement une non-réforme et un nouveau coup porté aux droits des chômeurs. Le MNCP porte des propositions pour une vraie réforme et il exige d’être reçu au plus vite par la ministre du Travail, dont nous attendons qu’elle écoute la parole des premiers concernés, qu’elle cesse de détruire leurs droits et qu’elle leur accorde le respect auquel ils ont droit.
Ce dont les chômeurs ont besoin, c’est d’accompagnement et d’emplois, pas de communication ni de sanctions !
⬇ CdP annonce Pénicaud mars 2018
Contact presse :
- Jacqueline Balsan, Présidente du MNCP, 06 84 95 34 08
- Pierre-Edouard Magnan, délégué fédéral, 06 79 91 63 18