Quelle ne fut pas la surprise de chômeurs d’apprendre que le directeur des services informatiques de l’UNEDIC était un fraudeur. Salarié pendant 14 mois, il est demeuré indemnisé par la même Unédic, en fraudant les listes de demandeurs d’emploi.
Le MNCP est naturellement scandalisé par cette fraude inqualifiable, d’autant qu’elle provient d’un homme qui, pendant qu’il détournait tranquillement quelques 60 000 euros, était chargé de traquer les chômeurs. Attitude infâme pour tâche infâme, la logique est imparable. Mais le scandale continue. Non content de ces 60 000 euros d’indemnités, ce personnage a eu droit à une rupture conventionnelle en béton, avec une indemnité de départ de, devinez combien ? 160 000 euros, pour 14 mois de travail.
Ainsi, après avoir volé aux chômeurs 60 000 euros d’ARE, il a fait les poches des salariés en leur dérobant 160 000 euros de cotisations.
Mais qui étaient donc l’employeur de ce monsieur, aussi généreux après qu’inconséquent pendant ? Les partenaires sociaux, dont MEDEF qui hurle contre le code du travail qui ne consent pourtant à un salarié que 1/5e de mois de salaire par année d’ancienneté. Peut-être M. Gattaz a-t-il cru que ce type de rupture était l’application stricte du code du travail ?
Enfin, honte ultime, le lanceur d’alerte qui a soulevé ce lièvre a, lui, été licencié sans préavis et se retrouve aujourd’hui aux prud’hommes pour avoir justement relevé ce détournement.
Le MNCP apporte tout d’abord son soutien à ce chômeur dans son combat qu’il mène.
Le MNCP exige ensuite que l’indu de 60 000 euros soit remboursé dans les meilleurs délais.
Le MNCP attend également de l’Unédic des éléments sur les dispositifs de contrôle interne qu’elle met en œuvre pour que de tels actes ne se renouvèlent pas.
Le MNCP se réserve enfin le droit d’entamer toutes poursuites utiles pour obtenir réparation du préjudice dont les chômeurs ont été les victimes.