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Le MNCP 71 soutient les aides à domicile en colère

AcapaDans une information à l’ensemble des personnels, la CGT constate, suite au CE du 9 janvier, que l’ACAPA (association creusotine d’aide aux personnes âgées) n’a pas réglé la part patronale à l’URSSAF pour les mois d’août à novembre 2013, de même que la part patronale depuis le deuxième trimestre ainsi que la part salariale depuis le troisième trimestre à la caisse de retraite complémentaire.

Les difficultés financières ne s’arrangent pas.Dans cette situation, une vingtaine de personnels de l’Association – en majeure partie des aides à domicile – a effectué une opération « Coup de poing » ce mercredi midi.La délégation s’est retrouvée sur le seuil de la mairie, histoire d’y afficher son mécontentement, avant d’être reçue, comme elle en avait la ferme intention, par le maire André Billardon. Lequel a souhaité d’abord donner aux personnels deux possibilités suite à la validation de cessation de paiement (CA du 13 janvier) demandée par les éventuels repreneurs et donc la mise en liquidation judiciaire de l’ACAPA. Article du Creusot Infos du 22 janvier 2014.

« Il s’avère que l’OPAC s’engage à reprendre les personnels des foyers et les personnes agissant à domicile pour les personnes âgées, mais pas le personnel administratif de la rue de la Chaise. Concernant les autres organismes qui pouvaient être intéressés, seul Domisol a déposé un dossier. Avec la même offre de reprise mais en plus le besoin d’une antenne administrative qui permettrait dans ce cas de conserver une partie des salarié(e)s rue de la Chaise. La Ville a même accepté de ne pas imposer de loyer dans le cas de cette reprise », a présenté André Billardon. Sauf que « possible » n’est pas « certain » pour les personnels.
« Ces reprises sont possibles et même écrites. Maintenant, puisque le dossier est suivi par le tribunal, l’administrateur judiciaire doit en fait préparer la reprise jusqu’à la mi-février. Ensuite, l’un des deux dossiers déposés pourrait alors devenir réalité », leur a répondu le maire, en précisant que la Ville plaide toujours pour une approche peut-on dire publique, plutôt qu’une organisation privée à but lucratif.
Au-delà de ça, la délégation voulait face au maire des réponses, plus que des possibilités. Et le ton est vite monté, en même temps que l’indignation et la colère ont été exprimées par des salariées de l’ACAPA se demandant d’ailleurs encore combien de temps elles seront sous ce statut… Au nom du Syndicat libre des chômeurs et précaires du Creusot qui soutient ce mouvement des personnels, Pascal Guillemoz a lui aussi donné de la voix pour des critiques acerbes : « C’est du socialisme de godille, ça suffit cette République bananière où tout est noyauté dans l’administration des institutions locales et même au niveau des syndicats comme la CGT. La direction est protégée ! Ça fait au moins 8 ans qu’on vous alerte ».
Plus ouvertes si on peut dire au dialogue, les aides à domiciles ont lancé : « Il n’y a rien eu de fait en un an. Quand on se trouve devant notre hiérarchie, ça se traduit ensuite en arrêt de travail tellement les remarques sont insupportables ». Selon les manifestantes, il y aurait aujourd’hui 29 personnes en arrêt maladie sur les 118 de l’ACAPA. A la mi-journée, elles ont exigé un point sur la situation, de la part de l’administrateur qu’est André Billardon.
N’étant toutefois pas membre du bureau de l’Association, il s’est contenté de calmer les ardeurs dans un contexte difficile : « Acceptez d’entendre ceux qui essaient de trouver une solution, ceux qui travaillent à la reprise ». Tout en admettant sans retenue : « Il est évident que Monsieur Gallais a été mauvais. Il a fait des choix ni dans l’intérêt de l’institution, ni dans celui des personnels, ni pour les personnes âgées. J’ai d’ailleurs demandé qu’un dossier de toutes ses fautes soit établi… ». Cela dit, une phase judiciaire est engagée pour l’avenir l’ACAPA et André Billardon en appelle à la bonne étude des reprises envisagées.
Les salariées mobilisées n’entendent quant à elles pas repartir dans un environnement non clarifié, où les incohérences financières pointées du doigt seraient oubliées… Elles l’ont aussi fait savoir au directeur du cabinet du maire Jérémy Pinto et au directeur général des services Jean-Jacques Bougault, dans le bureau lors de cette réception pour le moins houleuse.
« Les personnes âgées souffrent également de la situation ». Il y a urgence pour les personnels.

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