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Formation des chômeurs : consultation d’un sénateur

Le 22 mai dernier, le MNCP a rencontré le collaborateur de Jean Desessard, sénateur de Paris et ancien délégué général du MNCP. Il a prévu de poser une question avec débat au gouvernement sur le sujet au combien épineux de la formation professionnelle à destination des chômeurs.

Le MNCP a fait part d’un constat que les chômeurs connaissent bien. La formation est d’abord vécue comme quelque chose de compliqué, d’inaccessible et, pour beaucoup, de « pas pour eux ». Nous savons bien que la formation à destination des chômeurs est utilisée ou bien comme un alibi politique, ou bien comme une soupape pour occuper ceux dont on ne sait pas quoi faire parce que l’on n’a pas d’emploi à leur proposer.

La formation est aussi un maquis infini de procédures, de dispositifs et de cases dans lesquelles il est infiniment complexe d’y voir clair, tant pour un chômeur qui s’y plonge que pour un conseiller Pôle emploi censé maîtriser le sujet.

Enfin, nous regrettons aussi que l’accent soit mis sur des formations courtes, immédiatement qualifiantes, c’est-à-dire réservées aux chômeurs les plus près de l’emploi et à qui il ne manque qu’une petite chose. La formation doit être ouverte à tous, courte ou longue, pour un emploi immédiat comme pour une acquisition de compétences nouvelles ou même un épanouissement personnel et social, souvent préalable à un retour plus lointain mais plus réussi vers l’emploi.

Au-delà de ces aspects, le MNCP a aussi insisté sur deux points cruciaux sur ce sujet :

  • Le libre choix de sa formation : c’est au chômeur, adulte citoyen responsable, de choisir son parcours de formation. On doit cesser d’adapter les chômeurs aux formations disponibles, mais bien adapter l’offre de formation aux besoins et aux choix des chômeurs.
  • Sur le sujet de la formation comme sur tant d’autres, il faut sortir du principe périmé que seul le travail salarié donne des droits, en l’occurrence à la formation. Un jeune qui n’a encore eu aucun emploi, un chômeur, un précaire, doit acquérir des droits à la formation comme un salarié, et pouvoir les utiliser librement.

En tout état de cause, et en espérant que cette question soit suivie d’un débat avec le ministre du Travail qui permettra de faire avancer quelques points, le MNCP a rappelé que, quoi que l’on fasse ou dise avec la formation, celle-ci ne créée pas  d’emploi, et qu’elle n’est, entre autres, qu’un outil, parmi d’autres, permettant d’y accéder.

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