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Là où le Medef veut régner, l’Etat doit reprendre sa place

Communiqué de presse du Collectif UNEDIC, Lundi 2 Juin 2014

Ce lundi 2 juin après-midi, les organisations de chômeurs-euses, précaires, et les syndicats FSU et Solidaires ont été reçus après des demandes répétées, au Ministère du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social.
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Le Collectif avait exigé de rencontrer M. Rebsamen en personne, afin de dénoncer la nouvelle convention UNEDIC et ses conséquences gravissimes :

1.  Elle fragilise les salarié-es et les chômeurs-euses, en particulier les plus précaires d’entre eux (intermittent-es hors spectacles, intérimaires, intermittent-es du spectacle, salarié-es précaires et en fin de contrats aidés etc.)
2.  Elles vont amplifier le nombre de contrats précaires déjà en forte hausse, et les CDI à temps partiel.
3.   Elles ne donnent aucune visibilité aux demandeurs-euses d’emploi pour se projeter : c’est le court terme qui est priorisé, la reprise d’emploi à tout prix, celle qui fait entrer dans une spirale  menant inéluctablement vers la sortie de l’indemnisation.
4.   Elles n’ont rien simplifié du tout, leur opacité et complexité restent la marque de fabrique de ces accords imprégnés par les politiques néolibérales.
5.   Elles vont faire monter en flèche les troubles psychosociaux au sein de Pôle emploi, tant du côté des agents que du côté des usagers. Le peu de professionnels correctement formés dans le domaine de l’indemnisation face à des demandeurs-euses d’emploi insatisfaits et inquiets parce qu’insécurisés, laissent présager une situation explosive.
Nul doute que d’autres vices cachés ne manqueront pas d’apparaître, et nous nous attacherons à les dénoncer.

Le Collectif n’a pu s’entretenir qu’avec deux conseillers qui ont reconnu n’avoir d’autre pouvoir que celui de « nous écouter et de restituer le contenu de la discussion au ministre ».

Notre demande première était que le ministre n’agrée pas cette convention, et prenne ses responsabilités, qu’il cesse de se cacher derrière les décisions de certains « partenaires sociaux » alors que ceux-ci ont statué au détriment de la solidarité interprofessionnelle et de la cohésion sociale. Nous demandons que le ministre assume simplement ses prérogatives : là où le MEDEF veut régner, l’Etat doit reprendre sa place.

Plus que jamais, nous dénonçons les textes issus de cet accord qui reflètent le déni de démocratie ambiant et délétère sanctionné par les dernières élections.

Nous appelons tous les salarié-es, chômeurs-euses, précaires, intermittent-es, intérimaires à rejoindre notre mobilisation, dans la rue, dans les festivals, dans les Pôle emploi, et à redoubler d’efforts pour s’opposer à cet agrément.

AC !, APEIS, MNCP, CIP-IdF, Recours Radiations, Solidaires Sud Emploi, Sud Culture Solidaires, FSU/SNU Pôle Emploi.

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